dimanche 29 mai 2011

Alberto Giacometti – Le nez – 1992

Je me trouve au pied d’un paysage sans vie, blanc, hostile, sans prise avec plein d’embuches. Je peine à trouver la voie, mes mousquetons claquent sur mon baudrier, je transpire, je plonge mes mains dans la magnésie. Le défi est pénible, la vue de là-haut sera-t-elle à la hauteur de mes espérances ?
Arrivé sur l’étroite plateforme, je reprends mon souffle car la suite est plus risquée encore. Très vite, je me retrouve, comme une araignée évoluant à l’horizontale accrochée à son fil. Mes tempes gonflent, ma tête me fait mal! J’en suis certain, je vais y arriver.
Enfin au sommet, mes espoirs sont déçus, les difficultés sont de plus en plus nombreuses. Voici que je glisse, que je ne trouve nulle part où m’accrocher. Ma vie défile sous mes yeux, je suis dans le brouillard… à moins que ce soit.. Oui, enfin, je suis dans les nuages.
Cette fois, j’y reste dans mes nuées. J’entends dans le lointain : « Simon, reviens sur terre, tu rêves, tu es encore dans la Lune.»
J’avance, droit devant, ce monde se rétrécit de plus en plus… Mais bien sûr, j’ai compris, c’est le chemin du Paradis !!!
Je suis bien.

Simon Dehalu

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