lundi 16 mai 2011

Hugues Merle – Une mendiante – 1861

D'abord, une ville. Grande, petite, peu importe. Puis une rue, sombre. Des bâtiments imposants, ancestraux, esquisse couleur nuit aux heures de minuit.
Quittez votre sommeil, n'écoutez plus aux portes. Les murs n'ont plus d'oreilles mais ils murmurent : «On en a vu d'autres comme toi, on en verra encore.»
Car elle est là, elle attend, elle implore, elle cherche ce qui sera son secours. Main droite tendue qui quémande, main gauche sur son cœur qu'elle voudrait arracher. Arracher pour le donner ou le jeter au caniveau. L'avenir verra, l'avenir nous le dira. Nouvel exemple de la misère au cœur de nos villes, au cœur de nos cœurs. Une mendiante qui crie comme notre âme qui pleure.

Marie-Gabrielle Balland

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