dimanche 22 mai 2011

Claude Monet - Le pont du chemin de fer à Argenteuil - 1873/1874

6 heures du matin. L’heure de mon petit rituel matinal. Je me levai et fis mon jogging pour la route du travail. J’arrivai au travail et j’aperçus mon chef qui dirigeait ses pions telle une reine dirigeant ses pions. Je le détestais, il me prenait pour un imbécile et me donnait les moins bons horaires.
Mon métier (chauffeur de train), c’est tout simple pour certains. Mais moi, je peux vous dire que ce n’est pas de la tarte. Tous les matins, je commence à 6h30 jusqu’à 23 h pour une croûte de pain. Mais je dois quand même le faire pour mes 3 enfants que j’adore.
Aujourd’hui, ça va changer ! Je vais lui demander une belle augmentation. Etre le « sous-chef », son assistant quoi ! Je le ferai sûrement ce soir, pendant mon service Paris-Lyon.
« Tchou-Tchou », je démarrai le train, étant sûr de réserver un avenir meilleur à mes êtres les plus chers. La porte s’entrouvrit et je le vis. Quand j’eus fini ma demande, mon monde s’écroula petit à petit, au fur et à mesure que je l’entendis. Si vous aviez été à ma place vous auriez sûrement réagi comme je l’ai fait, enfin pas si cruellement… Je l’ai empoigné et jeté du chemin de fer. Avec chance, nous étions à ce moment sur le pont d’Argenteuil, et il tomba dans le vide.
Le lendemain matin, je me rendis à mon travail et j’appris qu’on avait retrouvé le patron dans un lac et qu’il s’était noyé. Evidemment, on m’a interrogé mais on a vite oublié mon dossier.
Maintenant, je vis décemment avec ma petite famille. On m’a nommé le « grand Chef » (étant donné mon assiduité au travail) et je paye un salaire plus que convenable aux travailleurs.
Seul vous connaissez la vérité. Donc « CHUT » !

Alexandra Ubaghs

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