dimanche 22 mai 2011

Pierre Puvis de Chavannes – L'Histoire – 1866

Aujourd'hui est un grand jour. Le jour de mes quinze ans. Il y a dix ans, cette famille, les Puvis de Chavannes, m'a adopté. Ce sont des charpentiers généreux. Ils m'ont sauvé alors que j'errais dans la rue, seul, abandonné. En ce jour, je vais, comme chaque année, partir à la recherche de mon passé, mon passé perdu, disparu, presque mort. Je serai à la recherche de Mon Histoire. De plus, lorsque je l’aurai retrouvée, j’écrirai un livre retraçant toutes les épreuves que j’aurai dû traverser pour La retrouver. Hier, j’ai découvert un élément crucial pour l'avancée de ma quête : un pendentif.  En fait, je l'ai depuis toujours, mais je ne l'avais encore jamais ouvert. J'ai découvert hier qu'il pouvait s'ouvrir, je m’en suis rendu compte en tombant. J’ai décidé qu’aujourd’hui je regarderais ce qui se trouve dedans. A l'intérieur, se trouve le blason de la famille royale, les Morat. « C'est horrible, alors j'étais un voleur ! » voilà ce que je pense. Je suis désorienté mais je sais ce que je dois faire : prévenir mon frère adoptif, Henri. Lui aussi est sous le choc. Il m'amène directement au  palais : « On va leur rendre, dit-il ». Arrivé là-bas, tout se passe si vite, des gens que je ne connais pas me prennent par le bras. « Mais lâchez moi !! » ai-je envie de crier, mais je n'en ai pas le courage. J'ai peur, je sais qu'ils m'emmènent voir le roi. Une vague d’angoisse m’envahit ; « C’est si grave que ça ! » je pense si fort qu’Henri se retourne et me rassure. Le roi est en face de moi, je suis très paniqué. Que va-t-il dire, il me regarde de haut en bas et dit « Antoine, mon fils,…

BAM … « Allez tout le monde au lit. Je vous lirai la suite demain ! » Je regarde les petits monstres aller aux lits. Les enfants d’Henri sont si mignons. Père arrive pour me parler « Antoine,… commence-t-il avec la même voix que le jour de nos retrouvailles, sauf que cette fois je n’ai pas de peur tapie au fonds de mon ventre. Ne l’écoutant pas, je m’approche de la fenêtre et regarde les étoiles. Enfin, j’ai retrouvé Mon Histoire.

Anaïs Boutsen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire