Ici, sur Terre, la pensée de vivre ce dont je t'ai privée me démoralise...si bien que je ne peux qu'espérer que tu m'aies pardonné... de t'avoir abandonnée... Après tout, entre mère et enfants on ne peut qu'être solidaires - un mot que tu m'as appris pendant ta maladie - mais comme quoi il y a des exceptions à chaque règle : moi je t'ai laissé monter au ciel sans te retenir... mais quand papa m'a annoncé que tu étais morte, j'ai vu défiler les souvenirs que j'avais enterrés dans ton malheur... Toutes les fois où tu nous as amenés à la mer, faire du camping ou voir les bisons à Meruyes, ou encore des tas d'autres beaux moments de ma vie avec toi... où nous étions toujours solidaires, toutes les quatre... avant que je ne t'abandonne... et que tu traverses le tunnel de la mort...
Coline BROKA 3A
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